Introduction:
The interplay between art and science has long been a source of inspiration and innovation. In my personal journey, I find myself following in the footsteps of my chemical engineer father, who was a master at formulating compounds using natural elements. Today, I continue this legacy by exploring the art of ink-making, crafting my own inks using materials sourced from nature. This essay delves into the intricate connection between the scientific methodologies passed down by my father and the artistic expression I discover through self-made inks.
My Father’s Legacy as a Chemical Engineer:My Father’s Legacy as a Chemical Engineer:
Growing up, I was privileged to witness my father’s brilliance as a chemical engineer. He dedicated his career to developing formulas that harnessed the power of natural elements. Through his work, he sought to revolutionize industries while preserving our environment. His passion and expertise inspired me, planting the seeds for my own journey of discovery.
The Alchemy of Natural Elements:
Intrigued by my father’s ability to extract beauty from nature’s elements, I became captivated by the magic hidden within. I embarked on a personal quest to explore the connections between science, nature, and artistic expression. Guided by my father’s teachings, I delved into the art of ink-making, aiming to create vibrant and sustainable inks using solely natural materials.
The Birth of a Passion:
Armed with scientific knowledge and a deep reverence for the natural world, I immersed myself in the world of ink-making. Through careful experimentation and tireless research, I began to unlock the potential of organic materials. Each plant, mineral, or other natural source became an opportunity for alchemy, as I sought to extract pigments and create inks that not only conveyed color but also embodied the essence of nature itself.
The Fusion of Art and Science:
In the realm of ink-making, I discovered a remarkable fusion of art and science. This convergence allowed me to express my creativity while applying scientific principles. With each ink I crafted, I uncovered a new layer of beauty and inspiration. Vibrant reds derived from crushed beetles, deep blues extracted from plants like indigo, and rich browns sourced from oak galls became my artistic palette. Each stroke of my brush became a testament to the harmonious marriage of scientific precision and artistic expression.
Introduction:
L’interaction entre l’art et la science est depuis longtemps une source d’inspiration et d’innovation. Dans mon parcours personnel, je me retrouve sur les traces de mon père ingénieur chimiste, passé maître dans l’art de formuler des composés à partir d’éléments naturels. Aujourd’hui, je perpétue cet héritage en explorant l’art de la fabrication de l’encre, en fabriquant mes propres encres à partir de matériaux provenant de la nature. Cet essai explore le lien complexe entre les méthodologies scientifiques transmises par mon père et l'expression artistique que je découvre à travers les encres fabriquées par moi-même.
L'héritage de mon père en tant qu’ingénieur chimiste : L’héritage de mon père en tant qu’ingénieur chimiste :
En grandissant, j’ai eu le privilège d’être témoin du génie de mon père en tant qu’ingénieur chimiste. Il a consacré sa carrière au développement de formules exploitant le pouvoir des éléments naturels. Par son travail, il a cherché à révolutionner les industries tout en préservant notre environnement. Sa passion et son expertise m’ont inspiré et ont semé les graines de mon propre voyage de découverte.
L'alchimie des éléments naturels :
Intrigué par la capacité de mon père à extraire la beauté des éléments de la nature, je suis devenu captivé par la magie qui s’y cache. Je me suis lancé dans une quête personnelle pour explorer les liens entre la science, la nature et l’expression artistique. Guidé par les enseignements de mon père, je me suis plongé dans l’art de la fabrication de l’encre, dans le but de créer des encres vibrantes et durables en utilisant uniquement des matériaux naturels.
La naissance d’une passion :
Armé de connaissances scientifiques et d’un profond respect pour le monde naturel, je me suis plongé dans le monde de la fabrication de l’encre. Grâce à une expérimentation minutieuse et à des recherches inlassables, j’ai commencé à libérer le potentiel des matériaux organiques. Chaque plante, minéral ou autre source naturelle est devenu une opportunité d’alchimie, alors que je cherchais à extraire des pigments et à créer des encres qui non seulement transmettaient la couleur, mais incarnaient également l’essence de la nature elle-même.
La fusion de l’art et de la science :
Dans le domaine de la fabrication de l’encre, j’ai découvert une fusion remarquable entre l’art et la science. Cette convergence m’a permis d’exprimer ma créativité tout en appliquant des principes scientifiques. Avec chaque encre que j’ai créée, j’ai découvert une nouvelle couche de beauté et d’inspiration. Les rouges vibrants dérivés de coléoptères broyés, les bleus profonds extraits de plantes comme l’indigo et les bruns riches provenant des galles de chêne sont devenus ma palette artistique. Chaque coup de pinceau est devenu un témoignage du mariage harmonieux de la précision scientifique et de l’expression artistique.
Préserver la tradition, adopter l’innovation
Exhibition:October 7 (Sat) to November 12 (Sun), 2023. Opening reception will be held on the first date.
Hall of AWA museum
All selected works shall be exhibited at the Hall of Awa Japanese Paper Museum and "Inbe Art Space".
Exhibition:October 7 (Sat) to November ...
Hall of AWA museum
Les récents dessins à l’encre (2021) de Sonia Roseval et les poèmes qui l’accompagnent montrent non seulement un œil accompli, mais aussi une compréhension de l’art axé sur la spiritualité. En tant que méditant depuis des décennies, Roseval sait comment procéder à travers les confusions du monde. L’œil inébranlable, le calme intérieur, la réduction du superflu en simplicité sont le territoire sur lequel Roseval navigue.
Son travail actuel à l’encre est similaire à l’art zen. Dans la période Muramichi de l’art japonais du 14ème au 16ème siècle, l’art spirituel était basé sur la nature, mais simple. Appliquant les conventions des cascades, des étangs, des saules, des moines méditants occasionnels et des créatures comme les bœufs, les hérons, les canards, les grenouilles, les artistes ont transmis les vertus de l’existence rurale. Une grande partie de l’œuvre était accompagnée de poésie. Cet art est devenu connu sous le nom d’art zen lorsqu’il a été associé à la pratique zen. Plus précisément, les pratiques d’illumination instantanée du Zen Soto ont donné naissance à la maîtrise équivalente du pinceau des artistes Soto. L’artiste s’est assis dans le calme, et lorsque l’attention a atteint la cognition, la cognition est devenue l’éclair du coup de pinceau soudain. Muga, en japonais, ou « ce n’est pas moi qui fais ça » est devenu la carte de visite de l’artiste éclairé. Dans un tel travail, il n’y avait pas de séparation entre l’artiste et le sujet; en d’autres termes, l’œuvre d’art représentait le monde intérieur de l’artiste et le moment de la cognition.
Cette tradition de Soto n’est cependant pas le chemin de Roseval. Le but de l’unité est le même, mais la pratique est celle d’un travail de pinceau régulier, attentif et lent plutôt que de gestes d’art martial rapides comme l’éclair, qui peuvent être considérés comme l’équivalent le plus proche de la pratique du pinceau particulier. Et ce qui émerge, c’est la perception fondamentale que toute vie est connectée. Toute vie est une. Par exemple, les marques calligraphiques parmi le nénuphar et l’eau dans « Water on a Leaf » ou parmi le papillon, la fleur et le soleil, dans « Butterfly Taking Sun » sont les mêmes, révélant qu’en substance la même énergie circule.
Les sujets de l’art et de la poésie de Roseval sont les figures familières de l’art zen : papillons, araignées, étangs, eau de pluie, fleurs. Mais alors que la ligne dans les dessins à l’encre montre l’unité de toute vie, les poèmes regardent les différences individuelles et posent des questions qui affligent souvent les individus. Dans « Papillon Prenant le Soleil », la question devient : « a-t-elle essaye de montrer ses capabilités dans les airs? » (A-t-elle essayé de montrer ses capacités dans les airs ?) Les papillons sont-ils destinés à montrer ce qu’ils peuvent faire? Ou leurs manœuvres risquées ne sont-elles que des bizarreries d’imagination ?
Roseval nous invite à regarder le monde des petits. Dans le Canon occidental, Baudelaire invite le lecteur à un voyage dans l’imaginaire (Invitation au Voyage), et a la phrase très citée, « luxe, calme, et volupté ». Au rythme du poète symboliste Baudelaire, Roseval regarde le monde familier (mais inconnu) de l’eau sur une feuille « fusionne... accumuler... sépare » et par association hériter de certains de ces pouvoirs d’imagination tout en restant fidèle à la seule feuille qui, quelques instants plus tard, évoque « l’univers ».
Ce qui pourrait autrement sembler être une expression de sentimentalité ou de « pathétique erreur » est ici légitimé parce que chaque parcelle de l’univers est co-présente avec tous les autres particuliers de l’univers. Il ne s’agit donc pas d’anthropomorphiser les grenouilles, les nénuphars, les hérons, les araignées et autres habitants des peintures zen et de l’art de Roseval, mais de comprendre que tous sont des manifestations de la force vitale. Dans les poèmes, le poète pose des questions, comme s’il interrogeait l’Univers, ou peut-être s’engageait dans une auto-enquête. Beaucoup de lignes traitent de « memento mori », des rappels de la mort. Dans La Libellule, la libellule est « sec et cassante », la mort de l’insecte est interrogée : « combien de temps a-t-elle agonise ». Il n’y a pas de réponses à la question des raisons de la mort. Et il n’y a pas de sentimentalité dans nature, « pas de pitié dure réalité ».
Malgré l’œil inébranlable qui voit les faits de la mort et de la décomposition, l’art nous montre la connexion précise, même entre la mort et la vie. Des cadavres d’insectes et des fleurs vivantes, nominalement en contradiction totale, sont ici à travers la main de l’artiste emblèmes de l’esprit universel.
Ramon Kubicek
Professeur à la retraite de l’Université d’art et de design Emily Carr.
Sonia Roseval’s recent (2021) ink drawings and accompanying poems show not only an accomplished eye, but an understanding of spiritually focused art. As a meditator for decades, Roseval knows how to proceed through the confusions of the world. The unwavering eye, the stillness within, the reduction of superfluity into simplicity are the territory Roseval navigates.
Her present ink work is similar to Zen art. In the Muramichi period of Japanese art from the 14th to the 16th century, spiritual art was Nature-based, but simple. Applying the conventions of waterfalls, ponds, willow trees, the occasional meditating monk, and creatures like oxen, herons, ducks, frogs, the artists conveyed the virtues of rural existence. Much of the work was accompanied by poetry. Such art became known as Zen art when it was associated with Zen practice. More specifically, the instant enlightenment practices of Soto Zen gave birth to the equivalent brush mastery of the Soto artists. The artist sat in stillness, and when attention reached cognition, cognition became the flash of the sudden brush-stroke. Muga, in Japanese, or “it is not I who do this” became the calling card of the enlightened artist. In such work there was no separation between the artist and the subject; in other words, the art work represented the artist’s inner world and the moment of cognition.
This tradition of Soto is not Roseval’s path, however. The goal of unity is the same, but the practice is one of steady, attentive, and slow brushwork rather than lightning-fast, martial art gestures, which can be seen as the closest equivalent to the particular brush practice. And what emerges is the core perception that all life is connected. All life is one. For example, the calligraphic marks among the lily pad and water in “Water on a Leaf” or among the butterfly, the flower, and the sun, in “Butterfly Taking Sun” are the same, revealing that in essence the same energy flows through.
The subjects in Roseval’s art and poetry are the familiar figures of Zen art: butterflies, spiders, ponds, rainwater, blossoms. But whereas the line in the ink drawings shows the unity of all life, the poems look at the individual differences and ask questions that often plague individuals. In “Papillon Prenant le Soleil” (Butterfly Taking the Sun), the question becomes, “a-t-elle essaye de montrer ses capacities dans les airs?” (Did she try to show off her abilities in the air?) Are butterflies destined to show off what they can do? Or are their risky maneuvers just quirks of imagination?
Roseval invites us to look at the world of the small. In the Western Canon, Baudelaire invites the reader to a voyage in the imagination (Invitation au Voyage), and has the much quoted line, “luxe, calme, et volupte”. Using the rhythm of the Symbolist poet Baudelaire, Roseval looks at the familiar (but unfamiliar) world of water on a leaf “fusionne…accumule…separe” and through association inherits some of those powers of imagination while staying true to the single leaf that moments later evokes “l’univers.”
What might otherwise seem to be an expression of sentimentality or “pathetic fallacy” is here legitimized because every bit of the universe is co-present with every other particular of the universe. Therefore, it is not a question of anthropomorphizing frogs, lily pads, herons, spiders, and other inhabitants of Zen paintings and of Roseval’s art, but of understanding that all are manifestations of the life force. Within the poems, the poet asks questions, as if interrogating the Universe, or perhaps engaging in self-inquiry.. Many of the lines deal with “memento mori”, reminders of death. In La Libellule , the dragonfly is “sec et cassante”, the dying of the insect is interrogated: “combien de temps a-t-elle agonise.” There are no answers in questioning the reasons for death. And there is no sentimentality in Nature, “pas de pitie dure realite.”
Despite the unwavering eye that sees the facts of death and decomposition, the art shows us the precise connectedness, even between death and life. Insect corpses and living flowers, nominally in utter contradiction, are here through the hand of the artist emblems of universal spirit.
Ramon Kubicek
Retired Professor of Emily Carr University of Art and Design.
David Millar. Not an art expert. See my bio tinyurl.com/fdmillar
The very opposite of chintz
I am a reluctant witness. I do not particularly care for the monochrome prints that I’ve seen in some past Papier exhibitions; therefore my testimony may carry more weight. I like art that is
hot, impasto and colorful. Sonia Roseval’s freehand dance on paper is hibernal, ascetic, and
monochrome, the very opposite of chintz. Nevertheless, I am continually astonished at her ability
to reinvent herself in a multitude of different styles and media. What I see here is not exactly
calligraphy, nor gesture, but a kind of reciprocal choreography between the medium and the
maker. What I do know is that the 3-fiber Japanese paper she uses is so white and sensitive, that
it unforgivingly records (and deepens the impact) of the slightest change in weight or direction of
the brush. Sonia herself says each drawing is a meditation in which the “lines and curves
challenge me to make sense of them together”. They are interdependent, organic, and alive.
The hand is not free “to go wherever it wants to go”, but poised, moving, choreographed. As a
Sufi proverb would say, Trust in God but keep your camel tethered. These are signs from an
inner but somatic-centered world. Mind, body, the spirit must move as one. How can we tell the
dancer from the dance?
David Millar.
The superficial resemblance disappears as soon as I look closely. I see the Braque as quite different. For starters, it's figurative and its 'early cubist' cross-hatching merely camouflages that basic fact.
Your lines are calligraphic-gestural, interdependent, organic, and alive in a way that Braque's are not.
Tout le contraire de chintz
Je suis un témoin réticent. Je ne me soucie pas particulièrement des impressions monochromes que j’ai vues dans certaines expositions papier passées; par conséquent, mon témoignage peut avoir plus de poids. J’aime l’art qui est
chaud, empasto et coloré. La danse à main levée de Sonia Roseval sur papier est hibernale, ascétique et
monochrome, tout le contraire de chintz. Néanmoins, je suis continuellement étonné de sa capacité
pour se réinventer dans une multitude de styles et de médias différents. Ce que je vois ici n’est pas exactement
calligraphie, ni geste, mais une sorte de chorégraphie réciproque entre le médium et le
fabricant. Ce que je sais, c’est que le papier japonais à 3 fibres qu’elle utilise est si blanc et sensible, que
il enregistre impitoyablement (et approfondit l’impact) du moindre changement de poids ou de direction de
le pinceau. Sonia elle-même dit que chaque dessin est une méditation dans laquelle les « lignes et les courbes
me mettre au défi de donner un sens à eux ensemble ». Ils sont interdépendants, organiques et vivants.
La main n’est pas libre « d’aller où elle veut aller », mais prête, émouvante, chorégraphiée. En tant que
Proverbe soufi dirait, Faites confiance à Dieu, mais gardez votre chameau attaché. Ce sont des signes d’un
monde intérieur mais somatique-centré. L’esprit, le corps, l’esprit doit bouger comme un seul. Comment pouvons-nous dire à l'
danseuse de la danse?
David Millar
La ressemblance superficielle disparaît dès que je regarde de près. Je vois le Braque comme tout à fait différent. Pour commencer, c’est figuratif et son « cubiste précoce » à couver croisée ne fait que camoufler ce fait de base.
Vos lignes sont calligraphiques-gestuelles, interdépendantes, organiques et vivantes d’une manière que Braque n’est pas.
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